Un bilan de l’été mitigé malgré une bonne fréquentation

Si le nombre de visites et le niveau de dépenses internationales sont en hausse, la saison a débuté plus tard cette année et les voyageurs ont dû opérer de nombreux arbitrages en raison de l’inflation, a expliqué Olivia Grégoire, ministre démissionnaire du Tourisme, lors de la présentation des premiers chiffres de l’été pour le secteur, mardi 3 septembre.

Publié le 04 septembre 2024 à 12:11


Alors que l’année 2023 avait été celle de tous les records pour le tourisme, les résultats pour 2024 s'annoncent plus hétérogènes. La saison a débuté plus tardivement, en raison d’une mauvaise météo au printemps et au début de l’été, des nombreux départs lors des ponts de mai, de la situation politique inédite en France et des Jeux olympiques qui ont décalé certains départs en vacances.

C’est pourquoi Olivia Grégoire, ministre démissionnaire de Tourisme, l’affirme : “Encore une fois, je ne parlerai pas de ‘saison estivale’ car l’évolution de la consommation touristique implique que, de plus en plus, on part au dernier moment, plus souvent, moins longtemps, et plus proche de chez soi.”

Les taux de départ restent toutefois stables sur l’ensemble de l’été par rapport à 2023, avec 65 % des Français qui sont partis en vacances ou en week-ends sur les mois de juillet et août (- 2 points par rapport à l’an dernier), et 88 % d’entre eux sont restés dans l’Hexagone, contre 89 % l’année dernière. Toutefois, ce décalage dans les départs en vacances a induit une baisse de 6 % de fréquentation dans l’hébergement marchand jusqu’à la mi-août, avant de revenir aux niveaux de 2023. Présent lors de la conférence de presse, Christian Manttei, président d’Atout France, a estimé que le mois de septembre allait peser 25 % de la fréquentation de l’été et dépasser juillet, notamment grâce à l’organisation des Jeux paralympiques.

 

L’inflation au cœur des préoccupations

Les préoccupations budgétaires sont la première raison de non-départ en vacances des Français, mais aussi d’une moindre consommation touristique : 27 % d’entre eux déclarent être moins allés au restaurant cette année, l’hôtellerie de plein air affiche une baisse de fréquentation de 6 % sur juillet et août, et le taux d’occupation est en baisse de 0,9 % dans l’hôtellerie. En cause, les hausses des prix dans le secteur, “qui ont pu avoir des effets délétères sur le tourisme” estime Olivia Grégoire.  

Toutefois, les touristes internationaux sont encore au rendez-vous cet été, grâce notamment aux Jeux olympiques. La fréquentation est “quasiment égale en termes de nuitées”, mais inégalement répartie sur le territoire, avec Paris qui a tiré le plus de profit de la compétition. Pourtant, même dans la capitale, de nombreux professionnels se plaignent de baisses d’activité, puisque ce sont surtout les commerces situés à proximité des lieux de compétition qui ont accueilli ces touristes.

 

Les recettes touristiques se maintiennent

Olivia Grégoire a salué le retour des clientèles en provenance de Chine (+ 43 %), du Japon (+ 13 %) et des États-Unis (+ 13 %), fortement contributrices en matière de recettes, mais a tenu à rappeler l’importance de maintenir un rapport-qualité prix correct dans notre offre touristique : “La France est depuis deux ans médaille d’or en matière de fréquentation, mais derrière l’Espagne en matière de recettes. On attire les voyageurs mais avec des prix qui dépassent l’entendement et empêchent les touristes de revenir.”

Pour autant, alors que le pays avait atteint 62,5 milliards d’euros de recettes en 2023, les premiers chiffres sont positifs pour le premier semestre, puisque les dépenses cumulées des visiteurs internationaux en France s’élevaient à 32,5 milliards d’euros avant l’été, en augmentation de 6 % par rapport à 2023.

De plus, malgré des résultats hétérogènes, le chiffre de 100 millions de visiteurs devrait être atteint cette année en France, et, prédit Olivia Grégoire, l’organisation des Jeux olympiques “qui ont fait rayonner la France à travers le monde” se ressentira dans les années à venir. “Le tourisme est un phare et un élément essentiel de notre économie, mais il est confronté à des défis majeurs et à la concurrence internationale. Il faudra donc garder ce niveau d’excellence et ne pas se reposer sur ses lauriers.” Un défi que devra donc relever le ou la futur(e) ministre, alors que le pays attend toujours de connaître le nom de son prochain Premier ministre.

 


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Publié par Roselyne DOUILLET



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